http://www.psychanalyse-paris.com/?debut_articles=637
Nicolas Kostyleff
Sur la formation du complexus érotique dans le sentiment amoureuxRevue philosophique de la France et de l’Étranger (1915)
16 mai 2007Peut-on encore croire Freud?
A peine paru, «Le Livre noir de la psychanalyse» est déjà un succès de librairie en Suisse romande. Quarante praticiens et chercheurs s'y livrent à une attaque en règle de la psychanalyse et de son fondateur.
Titre: Le Livre noir de la psychanalyse
Auteur: Collectif (97 livres chroniqués)
Editeur: Ed. Les Arènes
Autres informations: Sous la direction de Catherine Meyer, 832 p. Lorette Coen, Samedi 24 septembre 2005
Sigmund Freud, ce vieux monsieur barbu né au XIXe siècle et dont la mort remonte à voici 66 ans, énerve comme au premier jour. Provoque des réactions aussi viscérales et passionnelles que de son temps. On se l'approprie, on le rejette, on le découpe en rondelles. Ce n'est plus le père qu'on assassine mais un arrière-grand-père très très coriace. Quelle faute l'aïeul a-t-il commise? L'avalanche des plus récentes récriminations occupe 832 pages et mobilise une quarantaine d'auteurs dont quatre principaux: Mikkel Borch-Jacobsen, Jean Cottraux, Didier Pleux et Jacques Van Rillaer, le premier philosophe et historien, les autres psychiatres et psychologues, personnalités connues et respectées. Leur pesant brûlot, Le Livre noir de la psychanalyse, sous-titré Vivre, penser et aller mieux sans Freud, édité par Les Arènes, vient de toucher avec succès sa cible, les tenants de la psychanalyse selon Freud, entrés en profond émoi, et surtout, les lecteurs.
http://www.letemps.ch/livres/Critique.asp?Objet=3849
Paru en septembre dans l'Hexagone, Le Livre noir de la psychanalyse(éd. Les Arènes) – sous-titré Vivre, penser et aller mieux sans Freud – a fait son apparition dans les librairies helvétiques. Et même si l'ouvrage se vend fort bien, le "caractère passionnel qui colore l'ensemble du débat français ne trouve pas d'équivalent en Suisse", constate Le Temps. Au demeurant, le journal rappelle que les "Suisses, avec les Français et les Argentins figurent parmi les plus gros consommateurs de psychothérapies diverses". Cependant, un modus vivendi s'est fait entre les différents courants ; ainsi, l'Institut universitaire de psychothérapie regroupe les tenants de la méthode psychanalytique (freudienne), des thérapies systémiques (centrées sur la famille) et des thérapies cognitivo-comportementales (les TCC) "dans un climat de collaboration fructueuse". Le Livre noir, dénoncé, entre autres, par Elisabeth Roudinesco, l'historienne de la psychanalyse, comme étant un "livre d'éditeur" dans un commentaire apportant la contradiction et figurant sur le site Œdipe*, a été effectivement conçu par l'éditrice Catherine Meyer qui s'est entourée principalement de trois collaborateurs : Mikkel Borch-Jacobsen, Jean Cottraux et Jacques Van Rillaer. Le deuxième cité, psychiatre défenseur des TCC "convient volontiers de la violence du ton qui caractérise nombre des chapitres", remarque Le Temps. "Bilan d'un siècle de freudisme, Le Livre noir s'annonce comme une machine de guerre dirigée contre le camp retranché des psychanalystes, lesquels s'arrogent un monopole qu'il s'agit de leur arracher." Les premières parties, "La face cachée de l'histoire freudienne" et "Pourquoi la psychanalyse a eu tant de succès", "sont des résumés de livres déjà publiés en anglais, en allemand ou en français et donc parfaitement connus des spécialistes de l'historiographie freudienne", prévient, de son côté, Elisabeth Roudinesco. Ces textes relèvent "les contradictions, les silences, les manipulations de cas dont Freud se serait rendu coupable", note quant à lui le journal suisse. Il s'agit là de "conclure à l'échec du projet thérapeutique déclaré du fondateur de la méthode : théorie et pratique ne convergent pas ; la psychanalyse est impuissante à guérir. Or, le sachant, Freud, en premier, et les psychanalystes, Lacan en tête, auraient retourné cet aveu en titre de gloire." L'immense succès de la psychanalyse "serait dû à sa méthode d'écoute plus humaine que les traitements psychiatriques d'autrefois. Il serait aussi l'effet de son efficacité institutionnelle." Et surtout, selon le philosophe Borch-Jacobsen, de son caractère de "théorie vide" : "l'analyste peut faire dire à l'inconscient ce qu'il veut. Le système freudien dispose d'une explication pour tout et propose une clé de décodage universelle." Le psychiatre Jean Cottraux, adepte des TCC, raconte "la montée de l'influence lacanienne après Mai 68, celle de Françoise Dolto, et comment s'est constitué le bastion tenu par la psychanalyse au détriment des 'psychothérapies efficaces'." Il apporte comme preuve l'affaire du rapport de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM), en 2004, qui "concluait à la faible efficacité des traitements psychanalytiques". "L'establishment analytique s'indigne, dénonce des manipulations dues aux comportementalistes. Le rapport est retiré sur décision du ministre de la Santé" (Douste-Blazy). Au final, les comportementalistes crient à la censure, note Le Temps. Dans la troisième partie, "La psychanalyse et ses impasses", un reconverti de la psychanalyse, "le psychologue Van Rillaer, se charge de la 'déconstruction'". Il remet en question "la prétention à soigner l'âme en profondeur qui distinguerait la psychanalyse des thérapies concurrentes, dénonce le jargon de 'cuisine', désormais utilisé consensuellement. Enfin, dans la quatrième partie, sont rassemblées "des histoires de victimes" de la psychanalyse, parmi lesquelles Anna Freud, Marilyn Monroe et… tous les enfants de France. Car "Françoise Dolto serait responsable de la crise de la famille occidentale, commente d'une plume acerbe, Elisabeth Roudinesco. Elle aurait rendu tyranniques et impossibles à éduquer la totalité des enfants d'aujourd'hui. Ses héritiers – Caroline Eliachef, Claude Halmos, Marcel Ruffo, etc. – ne seraient que les complices médiatiques de ce grand ratage éducatif." En Suisse, "le climat autour de Freud, de ses disciples, descendants et détracteurs est nettement plus paisible", souligne Le Temps. "L'état des rapports de pouvoir explique pour une bonne part l'intensité des rivalités françaises." Le journal genevois laisse la parole à Anne Bourquin, psychothérapeute cognitivo-comportementale, qui regrette que "ceux qui s'en prennent à Freud et à la psychanalyse cherchent leur légitimité dans l'efficacité plutôt que dans la pensée." D'avoir suivi une analyse l'a aidée à "ouvrir le champ de son regard", affirme-t-elle. De plus, elle constate que "la méthode cognitivo-comportementale, adaptée à des troubles spécifiques, ne suffit pas lorsqu'il s'agit de troubles de la personnalité". * Œdipe, le portail de la psychanalyse francophone. On peut y lire le commentaire d'Elisabeth Roudinesco sur Le Livre noir… Par ailleurs, l'historienne de la psychanalyse vient de publier : Philosophes dans la tourmente (Fayard, novembre 2005). |
Elisabeth Berthou |
http://www.courrierinternational.com/article.asp?obj_id=57168
Cet article nous a été confié par Élisabeth Roudinesco qui nous en a accordé la publication.
Nous remercions la revue "Critique Communiste" pour laquelle cette interview a été réalisée.
Critique communiste, 178, décembre 2005.
«Révisionnistes» et «comportementalistes» contre la
psychanalyse : le bio-pouvoir à l'œuvre.
à propos de "Pourquoi tant de haine? "(Navarin, 2005)
Entretien avec Élisabeth Roudinesco, par Antoine Artous
http://www.oedipe.org/fr/actualites/critique%20communiste
Elisabeth Roudinesco. C'est un montage de textes de gens qui n'ont rien à voir les uns avec les autres, sinon la haine commune qu'ils vouent à la psychanalyse. Le regroupement de ces deux courants est d'ailleurs une caractéristique française. Aux État-Unis, les comportementalistes et les historiens dits “révisionnistes» travaillent chacun de leur côté. Au demeurant, les textes de ces derniers édités dans ce livre n'apportent rien de nouveau, ils étaient déjà connus...
Elisabeth Roudinesco. Je viens de le dire : si la psychanalyse n'est qu'une imposture, alors il ne faut pas l'enseigner. Mais certains historiens « révisionnistes » vont encore plus loin. Les auteurs, Mikkel Borch-Jacobsen et Sonu Shamdasani, d'un livre récent (paru aux Empêcheurs de penser en rond) expliquent que Freud et la psychanalyse n'ont pas existé. Que des historiens puissent dire que ce qu'ils ont étudié toute leur vie n'a pas existé est quelque peu étonnant ; pour ne pas dire plus. Reste qu'on ne peut se contenter de sourire : il s'agit tout simplement d'effacer Freud et la psychanalyse de l'Histoire. Les lecteurs de Critique communiste savent ce que cela veut dire : Staline a construit son règne en retouchant des photos pour effacer des acteurs essentiels de l'histoire.
1. Le portail de la psychanalyse francophone - Forums du site oedipe :: Une...
Cet article est un résumé sans talent du livre noir. Quel intérêt? Alternative ... de céder. Le livre noir de la psychanalyse ... senti cela. Ce «livre noir» est fait de
http://www.oedipe.org/forum/read.php?6,4903
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