Ensemble, pour agir contre
le phénomène
des enfants des rues
Soupirs nocturnes
Etouffés, interdits
surgis des entrailles de ma ville qui frémit
Sous les pas tendus des hères qui la peuplent.
Larabiranan
Sarax Ngir Yalla
Soupirs diurnes
Coulées de lave brute
Qui emplissent ma ville
La marquent au fer rouge.
Larabiranan
Sarax Ngir Yalla
Dakar tremble
Sous les pleurs de ses enfants talibés
Au ventre au vent
Aux rêves écrasés
Au sourire trop vite arraché
Par la sébile impitoyable.
Sarax Ngir Yalla
Sous les cris de ses mendiants
sans terre, sans but
la voix hachée
le cour vide
l'espoir creux.
Larabiranan
Dakar la belle vacille
Ne sait que faire de ses enfants
Qui ne connaissent qu'un seul langage,
Celui de la main tendue.
Larabiranan
Sarax Ngir Yalla
© Sokhna Benga, Ecrivain, Scénariste
Plus d'enfants des rues au Sénégal
A l’heure de la mondialisation et de la globalisation des économies, des richesses considérables ont été produites, notamment grâce aux progrès technologiques mais ces richesses accumulées ne sont peu ou pas redistribuées.
L’une des conséquences est que l’écart se creuse entre le riche et le pauvre. Le phénomène “des enfants des rues” augmente sans cesse partout dans le monde avec ses propres réalités culturelles et sociales. Dans notre pays le Sénégal
ce phénomène revêt un caractère particulier. Depuis plus de trente cinq ans bon nombre d’Associations à caractère humanitaire travaillent sur le terrain, de nombreuses expériences ont été menées. Saluons au passage cet engouement associatif à un travail d’éradication de la pauvreté.
Mais il ne peut y avoir de développement durable dans une société où des milliers d'enfants mendient, manquent d'hygiène et de formation. Toute la société associée doit agir sur différents fronts. Les pouvoirs publics, les politiques, les populations, le secteur associatif, le secteur économique, les artistes et sportifs. Communiquer sans cesse afin de changer les mentalités et agir vite. Nous cotoyons ces enfants comme une fatalité alors que nous pouvons ensemble changer cet état de fait.
Nous pouvons dire aimer son pays ou son continent, mais sans la volonté de faire par tous
et le refus de l’intolérable, tout appel à la solidarité et à l’amour serait une imposture.
Mame Faguèye Bâ, Styliste et costumière
Agissons ! C’est urgent... Plus d’enfants des rues !
Plus d’enfants en haillons et pieds nus !
Une famille et des droits pour tous les enfants de la terre !
Nous lançons cet appel afin de sensibiliser toutes
les populations pour crier :
Plus jamais d'enfants des rues !
http://www.fondationolivier.com/enfantsdesrues/enfantsdesrues02.htm
Bonjour à tous,
C'est avec une grande émotion que je vous écris ces quelques lignes car en quelques jours l'appel à la dignité et contre le phénomène des enfants des rues a récolté plus de 800 signatures... De votre soutien à cette action. Sachant que suite à un blocage des courriels sur le serveur nous en avons perdus autant. Vos interventions sont émouvantes. L'humanité de vos propos me fait dire que nous avons raison de vouloir créer ce mouvement solidaire afin d'éradiquer l'innaceptable.Vous savez, un(e) artiste s'inspire de ses rêves, et souvent de son environnement. Son audace n'est qu'un outil à l'expression... Mais mon environnement d'aujourd'hui me fait mal. Il est jonché d'enfants en haillons, les pieds nus, munis d'une boîte servant à récolter leur pitance quotidienne. De savoir qu'il y a des adultes qui les exploitent, qui les maltraitent et font leur beurre sur le dos de cette misère... Me révolte. Ces faits doivent nous faire réagir vivement rien que par le fait lui-même. Notre population est jeune, une grande partie de cette jeunesse est sacrifiée, Que sera fait demain ?Nous devons nous unir pour avoir un regard sur l'enjeu essentiel de notre volonté de ne plus tolérer l'intolérable, et pour plus de pertinence dans notre action. Je pense que le levier essentiel à l'éradication du phénomène des enfants des rues, comme j'ai pu le lire à plusieurs reprises à travers vos nombreux messages tourne autour de l'éducation de l'enfance et à la responsabilisation parentale. Mais comment responsabiliser les parents sans cadre juridique approprié et sans moyen d'accompagnement ? S'il n'y avait que quelques enfants dans cette situation... Nous pourrions dire qu'effectivement que leurs parents sont irresponsables mais le phénomène dépasse largement la responsabilté de quelques parents... Des réseaux prolifèrent où on va même chercher des enfants dans la sous-région... Nous devons donc agir sans stigmatiser telle ou telle responsabilité, mais informer des solutions possibles, sensibiliser toute la société pour cette volonté farouche à l'éradication de ce phénomène.A mon sens il faut agir avec les pouvoirs publics, nous ne ferons pas l'impasse d'une école dont le programme scolaire de l'Education nationale serait garanti pour tous les enfants de 3 à 16 ans. Il nous faut travailler avec les Associations de terrain qui font un travail fabuleux : à la prise en charge des enfants en détresse, de leur formation et du suivi avec un retour en famille privilégié quand cela est possible. Mais ces Associations doivent être soutenues et obtenir de nouveaux moyens d'action.Le secteur économique doit s'approprier également notre campagne de sensibilisation car l'Economie du secteur privé est en jeu également. Je pense par exemple, à la formation par un stage rémunéré pour un jeune dans une grande entreprise. Cela pourrait être accompagné par une Association dans le suivi de ce jeune, etc...Il nous faut sensibiliser les populations les plus reculées. Nous avons conçu des supports pour cela.Nous préparons un grand événement sur deux jours à Dakar pour la fin de cette année avec 1 séminaire d'une journée, une exposition du secteur associatif sous forme de stand pour rendre visible leurs actions. Et une soirée de gala où la création sera au service de l'Enfance.J'appelle toutes les personnes des cinq continents à signer cet appel. J'appelle la diaspora à signer massivement. Toutes les personnes d'Occident qui veulent apporter leur soutien et signer l'appel pour que nous créons, ensemble, ce grand mouvement solidaire porteur d'espoir pour ces millions d'enfants... Il va nous falloir beaucoup de voix pour faire entendre leur parole. Lutter contre les Enfants des rues au Sénégal c'est lutter contre les enfants des rues de la Terre.Vous pouvez compter sur mon engagement.Chaleureusement,Mame Faguèye Bâ, styliste et costumièreVoir les signataires et leur contribution : cliquez iciSignez l'appel : Cliquez ici
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