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venerdì 15 giugno 2007
le nouveau recueil de Pontalis.
Littérature
A tire d'elles
Des hommes et des femmes, des héroïnes et des zigotos: le nouveau recueil de Pontalis.
Comme dans le livre précédent ( Frère du précédent ), Pontalis a réuni ici une quarantaine de textes très courts. Cette fois, il ne s'agit pas des relations entre frères, mais entre hommes et femmes. Le titre de ce livre est Elles , il y a donc des «elles», et autant de «ils», il s'agit d'histoires d'amour. Elles aurait aussi bien pu s'appeler Ils , ou même Il . Les «elles» dont il est question sont des personnages littéraires et mythologiques Lady Chatterley, Nausicaa, Albertine... et des femmes réelles, qui ont traversé la vie de l'auteur, ou celles d'hommes qui sont des miroirs pour lui.
Certains des «ils» sont touchants, beaucoup sont velléitaires, immatures, coeurs d'artichaut, «elles m'ont toutes attiré, les femmes qu'a rencontrées Ulysse au cours de sa longue vingt ans traversée des mers», dit le narrateur. On ne peut pas dire que ces «ils» soient absolument sympathiques, même si tous ne sont pas aussi décourageants que, dans «le Coupable innocent», celui qui se présente au narrateur en lançant : «Cet été-là, j'ai été ignoble, franchement ignoble», et qui conclura son récit en disant : «Je n'ai jamais su, je ne sais toujours pas ce que peut bien signifier en vérité aimer.» A un moment, l'auteur écrit : «Transposer le je en il et parfois le il en je est un procédé que j'utilise volontiers aussi et pas seulement dans ce livre-ci», on a donc le droit de penser, comme dans chacun des récits, que c'est peut-être de lui-même qu'il parle ici.
Dans «Toute la différence», Pontalis explique pourquoi un de ses grands regrets «est de ne pas avoir eu de petite soeur» (pourquoi petite ?). Dans «Répliques de Swann», à propos de Charles, ex-don Juan envahi, dévoré, par ce qu'il éprouve pour une femme qui lui échappe, l'auteur avoue avoir connu ce que «plus tard seulement, j'ai identifié comme étant une passion alors que, dans le temps où j'étais plongé dans cet état jusqu'à m'y noyer, je pensais vivre un amour. Mais j'avais tort : la passion n'est pas un amour exacerbé, elle en diffère, elle en est même l'opposé. Elle exige la possession de l'autre tout en la sachant impossible et elle ignore qu'en retour elle fait de vous un possédé».
S'il y avait un leitmotiv à reconnaître dans ce livre, ce serait sans doute celui-là : la femme reste toujours ce qui échappe à l'homme, à moins qu'il ne préfère la fuir. Dans «Les voir en peinture», par exemple, à propos de Bonnard, son «peintre de prédilection», et de la Vénus d'Urbino de Titien, où les femmes sont peintes nues et exposées, il écri : «Cet invisible [...] serait-ce la jouissance dont nous ne connaissons que les signes extérieurs, en espérant qu'ils ne soient pas feints, mais que nous ne sommes pas à même d'observer ni de peindre. [...] Et les peintres, de quoi veulent-ils s'emparer, que veulent-ils surprendre en peignant des femmes étendues, rêveuses, endormies hors de la présence d'un homme ?»
A la fin d'«Emprise nocturne», en écho à l'histoire de son ami Jacques qui ne se remet pas d'avoir été «largué, plaqué, congédié», l'auteur écrit : «Quand je suis d'humeur sombre, je me dis que ma vie n'a longtemps été qu'une succession de rendez-vous manqués.» Ce livre peut en effet être lu comme la chronique d'un destin de rendez-vous manqués. En fait, plus qu'un portrait de femme, chacun de ces très courts récits est plutôt une fable qui parle de séparation, d'éloignement, de désillusion et de nostalgie, chacun est une illustration du caractère impossible, ou en tout cas inéluctablement éphémère, de la rencontre entre un homme et une femme. Faut-il y voir un lien avec ce qui est dit dans «Gisela/Gradiva» ? A propos d'un amour de jeunesse de Freud (J.B. Pontalis est psychanalyste), l'auteur écrit : «Il a toujours eu cette certitude, que je ne suis sûrement pas le seul à lui envier : "Quand on a été sans conteste l'enfant de prédilection de sa mère, on garde pour la vie ce sentiment conquérant, cette assurance de succès qui, en réalité, reste rarement sans l'amener." »
Sans doute, l'auteur a eu la tentation de fermer le livre par ce qui est, finalement, l'avant-dernier texte, «Nécrologie d'une inconnue», et dont les dernières phrases sont : «Ma mère, cette inconnue. Entre elle et moi, le premier malentendu, le premier de mes rendez-vous manqués, à l'origine de tous les autres.» Il a finalement préféré un happy end , comme dans les films sentimentaux.
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